Uriage: vive polémique après la mise en liberté du second braqueur du casino

 

 
 

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02.09.2010, 21h29 | Mise à jour : 03.09.2010, 00h02

Interpellé mardi et mis en examen au terme de sa garde à vue, le second présumé du d'Uriage-les-Bains (Isère) a été libéré jeudi et placé sous contrôle judiciaire.

Une décision qui a provoqué la colère du parquet de Grenoble qui avait requis le placement en détention provisoire de Monsif G., âgé de 25 ans et déjà connu de la . Le ministère public a aussitôt fait appel de la décision du juge des libertés.

Le procureur général de Grenoble, Martine Valdes-Boulouque, a jugé cette remise en liberté «absolument inacceptable compte tenu des charges très graves qui pèsent» contre le braqueur présumé. L'homme a été mis en examen par la juge d'instruction pour «vol à main armée» et «tentative d'homicides volontaires sur agent de la force publique». Il a constamment «nié les faits» qui lui sont reprochés lors de sa garde à vue.

A son tour, le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a exprimé ce jeudi soir, dans un communiqué, sa «très vive indignation» après cette remise en liberté.


Les policiers «écoeurés»

«Les policiers sont écoeurés», à de son côté réagi Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat Synergie, le second syndicat d'officiers de police, dénonçant un «acte de forfaiture». «La clé des problèmes de sécurité dans notre pays, c'est l'absence de réponse pénale», a-t-il ajouté et cette décision «prouve que certains magistrats trahissent la mission dont ils sont investis» et «sabotent systématiquement le travail des policiers».

Nicolas Comte, secrétaire général Unité police SGP-FO (premier syndicat des gardiens de la paix) a exprimé «le ras-le-bol» des policiers en se demandant s'ils «devaient encore prendre des risques pour interpeller les truands».

«C'est inadmissible, intolérable et scandaleux», a déclaré pour sa part Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint d'Alliance (Second syndicat de gardiens de la paix) qui a accusé «certains magistrats» de se livrer «à une croisade anti-policière».

«Nous ne pouvons pas continuer de travailler dans ces conditions», a-t-il ajouté «et à faire, seuls, respecter le droit républicain».

Monsif G. avait été interpellé mardi à Voreppe (Isère), à une quinzaine de kilomètres de Grenoble. Il est soupçonné d'avoir braqué le casino d'Uriage dans la nuit du 15 au 16 juillet en compagnie de Karim B. Ce dernier avait été tué après le hold-up dans un échange de tirs avec la police alors que son complice avait pu prendre la fuite. Ce décès avait provoqué trois nuits de grandes violences urbaines dans le quartier de la Villeneuve, où Karim B. avait passé son enfance.

Le Parquet fait appel d'une remise en liberté à Grenoble

 

 

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PARIS (Reuters) - Michèle Alliot-Marie a demandé au parquet général de Grenoble de faire appel de la remise en liberté du braqueur présumé d'un casino de la banlieue de Grenoble mi-juillet, a annoncé jeudi un porte-parole du ministère de la Justice.

L'attaque à main armée du casino d'Uriage-les-Bains, qui s'est déroulée dans la nuit du 15 au 16 juillet, s'était soldée par une fusillade entre les forces de l'ordre et Karim Boudouda, co-auteur de l'attaque du casino. Son décès avait embrasé le quartier de la Villeneuve, dont il était originaire.

Le deuxième braqueur présumé, Moncif Ghabour, a été remis en liberté jeudi sous contrôle judiciaire, a-t-on appris de source judiciaire.

La Garde des Sceaux "Michèle Alliot-Marie a donné des instructions au parquet général de Grenoble pour qu'il soit immédiatement fait appel de la remise en liberté", a indiqué Guillaume Didier, porte-parole du ministère.

Dans un communiqué, Brice Hortefeux exprime son "indignation face à décision" de remise en liberté prise par le juge des libertés et de la détention.

"La gravité des faits rend totalement incompréhensible que le suspect ait pu être remis en liberté, avec tous les risques pour la sécurité que crée une telle situation", indique le ministre de l'Intérieur qui salue la décision du parquet de faire appel.

Les violences grenobloises ont entraîné le limogeage du préfet de l'Isère Albert Dupuy. Nicolas Sarkozy est personnellement venu installer le 30 juillet dernier Eric Le Douaron, choisi pour son passé de haut fonctionnaire dans la police.

Le président de la République a alors prononcé à Grenoble un discours sur l'insécurité et l'immigration, proposant de déchoir de la nationalité française toute personne d'origine étrangère qui porterait atteinte à la vie d'un policier, d'un gendarme ou de tout autre représentant de l'autorité publique.

Marine Pennetier et Catherine Lagrange

 

 

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