publié le 02/09/2010 à 12:19 AFP

 

Malaise policier: un syndicat de gardiens de la paix s'en prend à son tour aux magistrats

 

 

Malaise policier: un syndicat de gardiens de la paix s'en prend à son tour aux magistrats

Un syndicat de gardiens de la paix s'en est pris à son tour jeudi, après les commissaires, aux magistrats en les accusant de "ne pas suivre le travail des policiers" et d'être à l'origine d'un "malaise" policier.

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Un syndicat de gardiens de la paix s'en est pris à son tour jeudi, après les commissaires, aux magistrats en les accusant de "ne pas suivre le travail des policiers" et d'être à l'origine d'un "malaise" policier.

Dans un communiqué, Alliance (second syndicat de gardiens de la paix), se "félicite" des annonces faites mercredi par le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, sur les peines plancher après des violences contre des policiers.

Mais, dit-il, "policiers et gendarmes ne peuvent, seuls, résoudre la problématique de la montée de la violence", écrit Alliance, "si la réponse pénale n'est pas d'une plus grande sévérité".

"On ne peut combattre efficacement la délinquance si le travail des policiers n'est pas suivi d'effets par celui des magistrats", argumente-t-il, accusant certains d'entre eux de "perdre de vue leur mission" de "protéger la société" par "réflexe partisan". "Une grande partie du +malaise+ policier est lié à l'absence de réponse pénale", affirme Alliance, plaidant à nouveau pour des peines planchers mais "sans possibilité de non application par les magistrats".

Cette prise de position survient après que des policiers du commissariat de Colombes (Hauts-de-Seine) ont été pris dans un guet-apens dans la nuit de mardi à mercredi.

M. Hortefeux, qui s'est rendu sur place mercredi, a confirmé qu'il proposerait deux amendements lundi et mardi devant le Sénat lors de l'examen du projet de loi d'orientation et de programmation de la performance de la sécurité intérieure (Loppsi 2). Le premier portera sur l'extension des peines plancher pour les violences aggravées, le deuxième sur l'instauration d'une peine de prison incompressible de 30 ans pour les assassins de policiers ou de gendarmes.

Cette attaque contre les magistrats a lieu alors que l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) a vivement répliqué mardi à la mise en cause de la justice par le Syndicat indépendant des commissaires de police (SICP, 2e syndicat de commissaires).

Le SICP a appelé lundi à boycotter les audiences de rentrée des tribunaux, afin de manifester leur "désapprobation face à l'attitude de la justice vis-à-vis des forces de sécurité".

police municipale d'aix en provence