PARIS - La police française a diffusé des images saisies par une caméra de vidéosurveillance d'un hypermarché montrant selon elle cinq etarras présumés recherchés pour le meurtre d'un policier en Seine-et-Marne.
La police française diffuse des images saisies par une caméra de 
vidéosurveillance d'un hypermarché montrant selon elle cinq hommes 
peut-être impliqués dans une fusillade où un policier a été tué mardi. 
Elle sollicite des témoignages sur ces derniers, identifiés comme Joseba
 Fernandez-Aspurz (à droite), arrêté sur les lieux du crime, et Arkaïtz 
Aguirregabiria-de-Barrio. (Reuters/HO/Police française)      

 

La police française diffuse des images saisies par une caméra de vidéosurveillance d'un hypermarché montrant selon elle cinq hommes peut-être impliqués dans une fusillade où un policier a été tué mardi. Elle sollicite des témoignages sur ces derniers, identifiés comme Joseba Fernandez-Aspurz (à droite), arrêté sur les lieux du crime, et Arkaïtz Aguirregabiria-de-Barrio. (Reuters/HO/Police française)

Elle a lancé un appel à témoins et diffusé les photographies de deux autres hommes également suspectés d'être impliqués dans ce crime commis mardi.

Il s'agit de Joseba Fernandez Aspurz, 27 ans, arrêté sur les lieux du crime, et d'Arkaïtz Aguirregabiria de Barrio, 27 ans, présenté comme un "haut responsable de l'appareil militaire" de l'organisation séparatiste basque ETA.

La victime, le brigadier-chef Jean-Serge Nérin, 52 ans, du commissariat de Dammarie-lès-Lys (Seine-et-Marne), est le premier policier ou gendarme français à tomber sous les coups de l'organisation basque espagnole. Son meurtre a provoqué une vive émotion en France et en Espagne.

Le groupe des cinq premiers hommes a été filmé lundi dernier entre 09h00 et 10h30 environ à l'entrée d'un supermarché Carrefour de Villiers-en-Bière (Seine-et-Marne).

Selon une source policière, un ancien policier à la retraite a aperçu le groupe, qui lui semblait suspect, dans les allées du supermarché et a pensé à alerter les services concernés.

Ces derniers ont alors visionné les bandes des caméras de surveillance de l'établissement.

MISE EN EXAMEN SAMEDI

La jeune femme "aux cheveux clairs, âgée de 30 à 40 ans", qui a été vue par les policiers au moment de la fusillade, survenue dans une commune proche de Dammarie-lès-Lys, n'est pas visible sur les images.

La police estime que les suspects circulent toujours à bord d'une Peugeot 307 noire, d'une Citroën C4 vert et d'une Renault Espace type 4 bleu clair.

La fusillade de mardi est intervenue lors d'un contrôle par des policiers de deux personnes qui remplissaient d'essence les réservoirs de plusieurs voitures venant d'être volées.

Joseba Fernandez Aspurz et un autre homme ont alors été arrêtés. Deux autres voitures sont arrivées et la fusillade mortelle a éclaté. Tous les etarras présumés ont pu s'échapper, sauf Joseba Fernandez Aspurz.

Ce dernier, en garde à vue depuis lors, devrait être présenté à un magistrat antiterroriste samedi en vue de sa mise en examen, mais on sait déjà qu'il ne s'agit pas du meurtrier puisqu'il était menotté quand Jean-Serge Nérin est mort.

Les enquêteurs jugent avoir retrouvé des indices et déterminé un mode opératoire spécifiques à l'ETA.

Une arme Smith & Wesson dérobée dans une opération de l'ETA en octobre 2006 dans une armurerie de Vauvert (Gard) a été retrouvée, ainsi qu'une plaque minéralogique provenant d'un vol commis aussi en 2006 par l'ETA.

Joseba Fernandez Aspurz est en outre poursuivi en Espagne pour des faits liés à l'ETA et il a reconnu lors de sa garde à vue en France son appartenance à l'organisation.

Un seul suspect interpellé

Le seul suspect interpellé, Joseba Fernandez Aspurz , 27 ans, a été déféré samedi soir au parquet de Paris, compétent en matière terroriste, à l'issue de quatre jours de garde à vue. Il a été mis en examen dans la nuit de samedi à dimanche par le juge antiterroriste Yves Jannier, notamment pour homicide aggravé, tentative d'homicide, association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, vols avec arme.

Le policier, selon des sources policières, sera inhumé samedi à Cayenne en Guyane d'où il est originaire et où réside une partie de sa famille qui fera le déplacement mardi à Melun pour les obsèques nationales puis religieuses.

 

 

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