FUSILLADE.

Piste sérieuse dans l’enquête sur le meurtre de la policière

Après le meurtre de la policière municipale jeudi matin dans le Val-de-Marne ,un deuxième suspect a été arrêté jeudi. Il a avoué hier être un membre du commando.

DAMIEN DELSENY | 22.05.2010, 07h00

C’est peut-être un premier tournant dans l’enquête sur la de Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne), lors de laquelle une policière municipale a été tuée. Un nouveau suspect, en garde à vue depuis jeudi soir, a reconnu avoir fait partie du commando. Il a été interpellé vers 23 heures « en région parisienne et pourrait faire partie de l’association de malfaiteurs », indiquait hier soir le parquet de .

L’homme en question possédait un sac contenant un d’assaut kalachnikov (une arme de guerre similaire à celle décrite par les témoins), un chargeur et un gilet pare-balles. Il aurait fait partie de « l’escorte » qui accompagnait la camionnette d’où sont partis les tirs. L’autre suspect, arrêté quelques instants après les faits à proximité des lieux de la fusillade jeudi midi, a été laissé en liberté hier.
Les enquêteurs s’emploient toujours à exploiter les témoignages et les éléments recueillis sur les différents lieux du drame. Ils s’intéressent notamment à des traces de sang qui pourraient provenir de la blessure d’un des tireurs touché par les policiers, ainsi qu’à une Mercedes que les individus ont volée dans leur cavale puis abandonnée en catastrophe près de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis). Des prélèvements y ont été effectués.

Des grenades, des extincteurs et des détails intrigants

Les policiers s’interrogent aussi sur l’ultraviolence déployée par le commando jeudi matin. Dans les restes calcinés de leur fourgon, les enquêteurs ont retrouvé des grenades et des « cadres explosifs », utilisés en principe pour s’attaquer au blindage des fourgons. On sait aussi qu’ils se sont débarrassés d’extincteurs pendant la course-poursuite. « Quand on braque un fourgon à l’explosif, il faut souvent des extincteurs pour éteindre l’incendie provoqué et se saisir du butin », indique un policier, validant la thèse d’une équipe qui se préparait à monter un coup.
Mais certains détails intriguent les policiers : « Il y a un paradoxe entre l’équipement très professionnel de ces hommes et le fait qu’ils se déplacent avec un fourgon muni de plaques minéralogiques incomplètes et avec des impacts de balles, ce qui est quand même le meilleur moyen de se faire contrôler. »
L’enterrement de la policière municipale, Aurélie Fouquet, aura lieu mercredi après-midi, en présence de Nicolas Sarkozy.

Le Parisien

police municipale d'aix en provence